De 1920 à 1939, l’Art Déco a révolutionné l’architecture et le design du 20e siècle et a vu naître l’entreprise de Jean Perzel qui va marquer de son empreinte le monde de la décoration, par la création de luminaires et de meubles en verre et bronze, qui orneront les endroits les plus prestigieux.
L’éclairage électrique se généralise, mais il est brut, la lumière est crue. Peintre verrier de formation, Jean Perzel est le premier à penser la lumière. Il participe à des expositions internationales et gagne des concours prestigieux.
Il remplace les abat-jours en tissus par du bronze dont l’intérieur a un fini blanc pour mieux diriger la lumière. D’une étonnante modernité, il crée des pièces qui respectent le confort visuel et permettent de jouer avec l’intensité de la lumière : un bandeau de bronze pour protéger les yeux, des caches pivotants pour moduler la lumière, du verre sablé ou des entrelacs de verre pour l’adoucir.
Au fil de son histoire, les pièces de Jean Perzel ont été choisies par des personnalités et de grandes institutions à travers le monde: la cour du roi des Belges, Henry Ford, la famille de Rothschild, le Général de Gaulle, le Président Georges Pompidou, le Roi du Maroc, le Maharadjah d’Indore, l’ONU à Genève, le paquebot Normandie.
Aujourd’hui la continuité de cette tradition familiale est assurée par Olivier Raidt, petit-neveu du fondateur qui continue de créer des pièces aux lignes intemporelles.
L’immeuble parisien de 1931 conçu par l’architecte Roux-Spitz, héberge toujours la maison Jean Perzel. Fait rare dans la capitale, il abrite même l’atelier qui réalise toutes les pièces comme il y a un siècle. Dans ce lieu empli d’histoire, le showroom permet de découvrir toute la collection, des années 30 à nos jours.
L’ensemble des créations sont fabriquées de façon artisanale, à l’unité et signées. Chaque commande peut être personnalisée: finitions, dimensions… L’utilisation de matériaux nobles garantit la pérennité des modèles et leur valeur dans le temps. Cette maitrise des de techniques traditionnelles a été reconnue par l’Etat français à travers le label “Entreprise du Patrimoine Vivant”.
“Pour le verre optique, nos maîtres-verriers créent des lamelles de cristal, l’assemblage avec le bronze nécessite plusieurs limes, chaque pièce est numérotée, comme un puzzle, puis signée. Ni vis apparente, ni colle… De cinquante à plus de cent cinquante heures sont nécessaires suivant le modèle. C’est un travail d’amour. La lumière, c’est la vie.”